Diversité et excellence dans les carrières paramédicales
Entrepreneure engagée, opticienne de formation et franchisée Alain Afflelou à la tête de plusieurs magasins, Souraya Kallel est une figure inspirante du secteur de la santé visuelle. Elle recrute chaque année des alternants directement formés à l’ENSAO, école où sa propre fille a obtenu son diplôme d’audioprothésiste avant d’ouvrir ses 3 centres auditifs. Nous l’avons rencontrée pour parler de mixité, d’inclusion et de transmission dans un secteur en pleine évolution.
Interview d’une entrepreneuse partenaire d’ENSAO
ENSAO : Vous êtes aujourd’hui à la tête de plusieurs magasins d’optique. Quel regard portez-vous sur l’évolution de la place des femmes dans ce secteur ?
Souraya Kallel : C’est une évolution très positive ! Quand j’ai commencé, on voyait encore beaucoup d’hommes en position de direction et plus de femmes dans les rôles de techniciennes ou de conseillères. Aujourd’hui, on voit clairement que la tendance s’équilibre. De plus en plus de femmes deviennent responsables de magasin, cheffes d’entreprise, et ce dans toute la filière santé : optique, mais aussi audioprothèse. C’est une vraie avancée, car la mixité amène des approches différentes, complémentaires, qui enrichissent la relation avec les patients.
ENSAO : Quels sont, selon vous, les enjeux de la mixité et de l’égalité professionnelle dans ce domaine ?
Souraya Kallel : Le principal enjeu, c’est de continuer à briser les représentations. Ce sont des métiers techniques, oui, mais aussi très humains. Il n’y a aucune raison qu’ils soient genrés. Il faut continuer à encourager les jeunes, filles comme garçons, à s’orienter vers l’optique ou l’audioprothèse s’ils en ont l’envie. Et il faut aussi leur montrer qu’entreprendre dans la santé, c’est possible, quelle que soit sa situation ou son genre.
Ce que je remarque, c’est que les jeunes femmes qui sortent de formation aujourd’hui ont souvent une grande maturité, une vraie ambition, et l’envie de créer leur propre projet. Il faut leur donner confiance, et leur montrer des exemples concrets de réussite.
ENSAO : Justement, votre fille est diplômée de l’école ENSAO en audioprothèse et possède aujourd’hui 3 cabines en région parisienne. Cela a dû être une grande fierté !
Souraya Kallel : Énorme ! Elle m’a toujours vu travailler dur, gérer nos magasins, manager des équipes, et elle a naturellement eu envie de tracer sa voie. Elle a pu suivre la formation d’audioprothèse en présentiel qui l’a rapidement passionnée. Elle s’est rendue compte qu’on pouvait changer la vie des autres en leur redonnant l’audition, comme nous le faisons avec la vue.
Je suis heureuse qu’elle ait choisi l’ENSAO. C’est une école sérieuse, à taille humaine, où l’on sent que chaque étudiant est soutenu. Et aujourd’hui, elle est à son tour cheffe d’entreprise. C’est une boucle bouclée, et un bel exemple pour les jeunes qui se posent des questions sur leur avenir.
ENSAO : Que pensez-vous de l’engagement d’ENSAO sur les sujets d’égalité et d’inclusion ?
Souraya Kallel : Franchement, je trouve que l’ENSAO a une vraie démarche responsable. D’abord, on y trouve une parité réelle dans l’équipe pédagogique, ce qui est encore trop rare. Ensuite, il y a un vrai engagement sur l’inclusion. Je sais qu’ils accompagnent par exemple des élèves en situation de handicap avec bienveillance et sérieux.
Et puis il y a cette volonté de faire grandir chaque élève, de lui donner les clés pour construire sa carrière, que ce soit en tant que salarié ou en tant qu’entrepreneur. Moi, je recrute régulièrement des alternants formés chez eux parce que je sais qu’ils ont reçu une formation de qualité… mais aussi parce qu’ils ont été bien encadrés, humainement.
ENSAO : Un dernier mot pour les étudiants qui envisagent une carrière dans l’optique ou l’audioprothèse ?
Souraya Kallel : Allez-y sans hésiter ! Ce sont des métiers utiles, concrets, porteurs de sens. Peu importe d’où vous venez ou qui vous êtes, il y a une place pour vous dans ces domaines. Et peut-être même une entreprise à créer ! La mixité, l’égalité, l’inclusion, ce ne sont pas des mots : ce sont des réalités que nous devons faire vivre ensemble.
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