En France, près de trois personnes sur quatre souffrent de troubles de la vision. La plupart portent des lunettes ou des lentilles de contact. Autant dire que le secteur paramédical de l’optique a encore de beaux jours devant lui. Si la profession d’opticien lunetier reste la plus connue, l’optique englobe bien d’autres spécialités. Optométrie, réfraction, contactologie, basse vision, artisanat lunetier ou montage et vente de produits optiques : tour d’horizon des métiers de l’optique.
Le métier d’opticien lunetier
Un opticien lunetier est un professionnel de la santé visuelle. Il guide ses clients dans le choix de leurs lunettes de vue (verres et montures) ou lentilles de contact. Ce genre de correction est prescrite par un ophtalmologiste après un examen approfondi de la vision. Auprès de sa clientèle, l’opticien lunetier a également un rôle de conseil. Il lui explique comment entretenir ses équipements optiques et procède à la vente des produits appropriés.
Un travail sur les lunettes en magasin ou à domicile
Dans son atelier, ce professionnel de santé utilise divers appareils. Il centre, taille et intègre les verres dans une monture. Il ajuste ensuite les lunettes sur le visage de son client et s’assure qu’il obtient le confort visuel adéquat. L’opticien lunetier peut travailler dans un magasin ou se déplacer à domicile.
La formation à suivre pour exercer le métier d’opticien lunetier
Pour pouvoir exercer ce métier de l’optique, il est nécessaire d’obtenir un Brevet de technicien supérieur Opticien Lunetier. Ce diplôme se prépare pendant deux ans après le bac à temps plein ou en alternance, comme à l’ENSAO. L’opticien lunetier peut élargir ses compétences commerciales ou techniques en passant ensuite une licence professionnelle optique. En début de carrière, son salaire moyen est d’environ 2000 euros brut mensuel.
Le métier d’optométriste
L’opticien optométriste est un professionnel de santé, spécialiste de la vue, diplômé en optique et en optométrie. Son travail est complémentaire de celui d’un ophtalmologiste. Afin de détecter de possibles défauts de vision (maladies, anomalies des yeux), il analyse la fonction visuelle dans son ensemble. L’optométriste peut, par exemple, identifier des troubles de la réfraction et déterminer comment les corriger.
Le contrôle et l’adaptation des équipements optiques
L’opticien optométriste contrôle et adapte les équipements optiques (lunettes et lentilles de contact). Son travail vise à améliorer leur efficacité afin d’assurer au patient un confort visuel optimal. En lien avec d’autres professionnels de l’optique, l’opticien optométriste peut également prendre en charge des patients dont l’acuité visuelle est inférieure à 3 sur 10.
Les études à suivre pour devenir opticien optométriste
Le métier d’optométriste n’est pas réglementé en France. Toutefois, l’Association des optométristes de France, syndicat principal de la profession, reconnaît comme optométristes des professionnels ayant un niveau bac+5. Le parcours d’études comprend le Brevet de technicien supérieur (BTS) Opticien Lunetier, suivi d’une licence d’optique et d’un master sciences de la vision. En début de carrière, un optométriste touche un salaire moyen de 3000 euros brut.
Le métier de responsable en réfraction
Ce spécialiste est souvent un opticien optométriste. Il s’occupe des troubles de la réfraction oculaire. La mauvaise orientation des rayons lumineux convergents vers la rétine cause une diminution de l’acuité visuelle. Cette anomalie est provoquée par des défauts oculaires tels que la myopie, l’astigmatisme ou l’hypermétropie. Le responsable en réfraction possède des compétences approfondies dans ces différents troubles de la vision.
Un opticien spécialisé qui participe à des travaux de recherche et développement
Le responsable en réfraction travaille dans un cabinet d’ophtalmologie. Il détermine la correction visuelle nécessaire. Pour cela, un examen optométrique est effectué. Il précise la réfraction du patient. Selon le résultat, cet opticien spécialisé peut prescrire un équipement optique ou adresser le patient à un autre professionnel. Il participe également à des travaux de recherche et développement visant à mettre au point de nouveaux équipements.
La formation à suivre pour exercer ce métier
Après l’obtention d’un BTS Opticien Lunetier, l’étudiant souhaitant devenir responsable en réfraction suit a minima une licence d’optique ou un bachelor sciences de la vision (niveau bac+3). Ce diplôme lui permet de se spécialiser. En début de carrière, son salaire moyen est de 3000 euros brut.
Le métier de contactologue
Le contactologue est souvent un médecin ophtalmologiste. Les opticiens optométristes et les orthoptistes formés en contactologie exercent également cette profession. Ce professionnel de la santé visuelle est un spécialiste des lentilles de contact. Après avoir effectué un examen pour repérer les défauts de vision, il détermine les lentilles les mieux adaptées à son patient. Il peut s’agir de lentilles souples, rigides ou encore jetables.
Des compétences pour poser et ajuster les lentilles de contact
Le contactologue assure la pose et l’ajustement des lentilles. Il indique à son patient comment les manipuler et les règles d’hygiène à respecter. Après un mois de port de lentilles, le contactologue dresse un bilan avec son patient. Il assure ensuite un suivi régulier.
Les formations à suivre pour travailler en contactologie
Après son BTS Opticien Lunetier, un étudiant souhaitant se spécialiser en contactologie suit une formation complémentaire en licence professionnelle, bachelor ou diplôme universitaire en optique. Il acquiert ainsi des connaissances étendues sur les lentilles de contact. Le salaire moyen de ce spécialiste s’élève à 2600 euros brut mensuel. Ce chiffre augmente s’il exerce en libéral.
Le métier de spécialiste en basse vision
Ce spécialiste est généralement un opticien optométriste. Ce professionnel de l’optique prend en charge des personnes souffrant d’une acuité visuelle inférieure à 3 sur 10. Sa mission est de les aider à retrouver un confort visuel et une meilleure autonomie. Il évalue la vision en réalisant des tests, notamment de lecture. Selon le résultat de l’examen, le spécialiste en basse vision propose la solution la plus adaptée.
Un professionnel qui exerce en boutique, dans les EHPAD ou les structures spécialisées
Ce type d’opticien peut travailler dans un magasin ou se déplacer au domicile de ses patients. Il peut également exercer dans des structures spécialisées, comme des EHPAD, recevant un public souffrant de basse vision. En France, 3 % de la population serait atteinte de ce trouble.
La formation à suivre pour exercer ce métier
En plus d’un BTS Opticien Lunetier, ce spécialiste est a minima titulaire d’une licence professionnelle d’optique. Le salaire mensuel de cet opticien spécialisé oscille entre 2500 et 3000 euros brut dans le salariat. Il peut monter jusqu’à 5000 euros brut mensuel en indépendant.
Le métier d’artisan lunetier
L’artisan lunetier fait partie des métiers de l’optique liés à la création et au design. Il crée des montures de lunettes de toute forme (rectangulaires, rondes, cerclées, semi-cerclées) qui s’adaptent aux activités de la vie quotidienne du client.
Adapter les verres aux lunettes selon la correction
Pour chaque monture, il doit respecter les spécificités de correction (verres unifocaux, progressifs, mi-distance). L’artisan lunetier peut travailler dans son propre atelier en tant qu’indépendant ou pour une entreprise concevant des montures de lunettes.
Les études à suivre pour devenir artisan lunetier
Le plus souvent, cet artisan suit une formation en création et en design (licence professionnelle métiers du design, etc.) de niveau bac +3 ou bac + 4. De nombreux artisans lunetiers sont également titulaires d’un BTS Opticien Lunetier. En début de carrière, leur salaire s’élève en moyenne à 1600 euros brut. Avec plus d’expérience, il peut monter jusqu’à 3000 euros brut mensuel.
Le métier de monteur vendeur en optique
Le métier de monteur vendeur en optique fait partie des métiers de l’optique en lien avec le commerce et le management. Ce professionnel assiste l’opticien lunetier dans l’atelier de son magasin. Il s’occupe de monter, adapter et réparer les lunettes de vue.
Des compétences commerciales et de gestion
En plus de compétences techniques, il doit avoir des compétences de gestionnaire et de commercial. La gestion courante du magasin lui incombe le plus souvent. Il traite les factures, vérifie les stocks et assure le service après-vente auprès du client.
Un an de formation en alternance après le bac
Après le baccalauréat, un étudiant souhaitant exercer ce métier suit une formation d’une année en alternance. Il obtient le Titre de monteur vendeur en optique lunetterie (TMVOL). Sa rémunération s’élève à environ 1600 euros brut mensuel.
L’ENSAO vous forme aux métiers de l’optique
Les métiers de l’optique vous intéressent ? L’ENSAO vous propose de passer le Brevet de technicien supérieur Opticien Lunetier. Le cursus dure deux ans. Il s’effectue en alternance sur notre campus de Paris et en milieu professionnel. Pour accéder à cette formation, vous devez être titulaire d’un baccalauréat général ou pro optique lunetterie, ou des bacs techno STI2D, STL, STMG.
Vous suivrez des cours d’analyse de la vision, de gestion, de droit et de marketing. Vous acquerrez des connaissances approfondies sur les instruments d’optique. Vous apprendrez les techniques de mesure avant de monter un équipement d’optique. En cours pratiques, vous réaliserez des examens de la vue. En milieu professionnel, vous vous confronterez au métier d’opticien en situation réelle (gestion des demandes clients, montage de lunettes).
Face aux besoins croissants d’une population vieillissante, les perspectives d’emploi dans les métiers de l’optique sont bonnes. Selon les statistiques de la DREES, la profession d’opticien lunetier connaît une hausse d’effectifs d’environ 4 % par an. Après avoir obtenu leur BTS d’Opticien Lunetier avec l’ENSAO, 86 % des opticiens diplômés trouvent un emploi en moins de sept mois.
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