L’une des premières questions qui se pose lorsque l’on est confronté au choix de nos études est : comment puis-je me projeter ? Contribuera-t-il à tant à mes aspirations salariales qu’à son attrait professionnel ? Le salaire est donc un facteur primordial.
Bien évidemment, d’autres données aiguillent nos choix professionnels mais dans les lignes suivantes nous détaillerons tout ce qui est relatif au salaire d’un audioprothésiste.
Si vous voulez en savoir plus sur le métier d’audioprothésiste, nous avons écrit un article sur le métier d’audioprothésiste.
Audioprothésiste débutant ou confirmé ?
En début de carrière, l’audioprothésiste a une rémunération s’élevant à environ 2300 euros brut par mois. Les audioprothésistes plus confirmés peuvent prétendre à un salaire brut mensuel avoisinant 4000 euros. Poursuivons en détaillant les différentes possibilités.
Audioprothésiste libéral ou salarié ?
Rappelons que le professionnel de l’audition peut réaliser l’appareillage des malentendants en exerçant à son propre compte ou pour le compte d’une entreprise.
Les audioprothésistes libéraux n’exerçant pas sous franchise
Travailler à son propre compte offre une flexibilité flagrante en termes d’horaires (d’ouverture du centre), du choix des appareils proposés aux patients et de la politique commerciale qui sous-tend la vente d’aides auditives.
De ces libertés propres aux audioprothésistes indépendants découlent des prix et des volumes d’activités différents d’un centre à l’autre. Il en est de même des rémunérations auxquelles peut prétendre un audioprothésiste indépendant.
Sur le long terme, un audioprothésiste indépendant aura une rémunération plus élevée que son homologue salarié. Encore faut-il se sentir prêt à endosser les responsabilités chronophages inhérentes aux chef.fe.s d’entreprises.
Notons que pour installer son centre d’audioprothèse, le technicien de l’audition doit débourser une somme moyennement comprise entre 75 000 et 100 000 euros.
En effet, la mise place de l’environnement et du matériel acoustique doit répondre à des normes strictement encadrées par la loi.
Les audioprothésistes libéraux exerçant sous franchise
Il existe des audioprothésistes indépendants qui font le choix d’exercer en étant franchisés. L’avantage d’une franchise est que l’audioprothésiste qui y adhère bénéficie de l’image de marque de l’enseigne, sa force de communication, son savoir-faire, son réseau et ses nombreux avantages tarifaires lors de la négociation du prix des appareils auprès des fournisseurs.
La contrepartie consiste, pour le franchisé, à respecter la politique d’accueil des patients. Cela va du décor du centre aux étapes menant à la concrétisation d’une vente d’appareil, tout doit être réalisé de façon homogène dans tous les centres franchisés pour que le patient vive un niveau de prise en charge égale. Le droit d’entrée dans une filière de franchises coûte en moyenne 75 000 euros et, suivant la franchise intégrée par l’audioprothésiste, il peut être amené à reverser un pourcentage relatif à son chiffre d’affaires.
Les audioprothésistes salariés
Aux égards des explications détaillées précédemment, il est évident que les audioprothésistes indépendants peuvent être les employeurs audioprothésistes.
Ces derniers disposent également du diplôme d’Etat.
Décrivons, tout d’abord, les possibilités qui s’offrent aux salariés tous horizons confondus.
Le salaire d’un salarié est variable. Il est rémunéré suivant une base fixe à laquelle peut s’ajouter une prime dite “à l’appareillage” ; il s’agit d’un chiffre fixe ou d’un pourcentage.
Il est possible d’entendre parler d’une prime à l’appareillage s’élevant à 15 ou 20 euros pour un appareil qui en coûte en moyenne 1200 euros. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres qui révèle surtout qu’un salaire peut varier d’un audioprothésiste à un autre suivant les termes de rémunération convenus dans le contrat.
Il est aussi possible de travailler au sein d’un hôpital public. C’est un cas particulier où l’audioprothésiste est rémunéré en fonction d’une grille salariale qui dépend de son ancienneté. Le salaire d’un audioprothésiste dans le milieu hospitalier est englobé dans une tranche située entre 1200 et 2200 euros.
Audioprothésiste en ville ou en campagne ?
La logique veut qu’il y ait dans les grandes agglomérations plus d’habitants, donc plus de praticiens. Le nombre de professionnels de l’audition est inégalement réparti sur l’hexagone.
Dans paris et les grandes villes de la région PACA, une densité professionnelle est constatée : pour 100.000 habitants, on compte entre 8,5 et 9,6 audioprothésistes contre 5 pour 100.000 habitants dans les régions les moins peuplées.
Dans les régions tristement qualifiées de désert médical, le ratio est nettement moindre ; la demande y est nettement supérieure face aux peu d’offres de soins proposées.
La pénurie de médecins spécialistes ORL (oto-rhino-laryngologiste) engendre un déclin des installations des audioprothésistes, puisque rappelons-le, la loi stipule très clairement, l’audioprothésiste appareille sur prescription du médecin ORL.
Pour attirer les audioprothésistes dans ces lieux en sous-effectifs médicaux, les recruteurs n’hésitent pas à proposer des salaires plus élevés que ce qui est proposé en général afin de susciter de l’intérêt.
C’est ainsi, que dans les offres d’emploi pour les audioprothésistes, on peut remarquer des offres avec des salaires bruts mensuels à 4000 euros pour un débutant.
Les perspectives d’évolution sont souvent motivantes.
Parmi toutes ces possibilités, laquelle est la plus avantageuse ?
Tout dépendra de la personnalité professionnelle que l’individu se forgera au cours de ses expériences. Le meilleur choix dépendra de sur la qualité des études, des stages, et du temps consacré à la recherche du poste idéal. Sans tomber dans des clichés inutilement élitistes, c’est en côtoyant et en interrogeant les audioprothésistes précédemment présentés, que l’on saisit les subtilités de chacun de leur mode d’exercice.
Le métier d’audioprothésiste est-il réellement un métier d’avenir ?
Il serait trop opportuniste de répondre un grand oui, comme on le voit un peu partout ! La réalité est plus nuancée. L’audioprothésiste aura toutes les chances de se pérenniser à condition de prendre sincèrement part à toutes les évolutions majeures auxquelles il sera confronté : le vieillissement de la population, les avancées technologiques et médicales, l’augmentation et la bonne répartition des audioprothésistes au sein du territoire, la diminution du nombre de spécialistes ORL, la pluridisciplinarité, l’amélioration ou la redéfinition de la prise en charge du patient malentendant en amont et en aval de son appareillage… Une chose est sûre, c’est un métier passionnant qui gagne à être connu.
Si vous êtes intéressés par ce métier, nous proposons différentes formations pour être audioprothésiste à l’ENSAO.